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 [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]

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Hunter Jenkins
Hunter Jenkins

ALIAS : Hunty ? Huny ? Titi ? terter ? Non en fait Hunter ça ne se surnomme visiblement pas !
ÂGE : 25 ans
OCCUPATION : MCPD

THÈME : Soldier - Fleurie
Step by step, heart to heart, left right left We all fall down like toy soldiers

AVATAR : Alexander Ludwig
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MessageSujet: [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]   [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel] Icon_minitime09.01.17 18:31


You can't trust no one

PV. Abel









Assis devant son bureau, l’officier Jenkins ne pouvait se concentrer devant l’écran présent devant ses yeux. Il le fixait sans le regarder vraiment. De l’incompréhension, des questions il en avait plein depuis sa petite réunion avec les membres du watchmen. Ce n’avait pas été la première réunion à laquelle il assistait mais celle-là avait été privée, en compagnie de M. Kozlek et quelques autres hauts placés de l’organisation. Il se souvenait parfaitement de tout ce que lui avaient expliqué les membres.

« Hunter tu dois faire attention, au sein du MCPD il y a des gens qui ne devraient pas y être. Des sorciers ayant fait des choses mauvaises.
-Comme qui ?!
-On ne peut donner de nom.
-Bien sûr que si vous le pouvez. Dites-le-moi. Je ne peux soupçonner tout le monde.
-Tu le devrais. Ils finiront tous par se retourner contre toi un jour. Que tu le veuilles ou non.
-S’il vous plaît ! Je peux éradiquer ce mal au sein du MCPD, j’ai besoin que vous me donniez plus d’informations.
-Tu pourras faire tes recherches seul Hunter. Après tout tu es le seul à être à l’intérieur des murs.
-Donnez moi au moins un nom.
- Abel Karamé. Mais Hunter on te supplie. Fais attention ! Tu es une proie facile au milieu d’eux. Tu le sais.

Abel Karamé. Le jeune blond inspira profondément. Il avait déjà été sur quelques missions avec le sorcier mais ne s’était pas plus renseigné que cela sur son compte. Peut-être aurait-il dû ? Peut-être devrait-il se renseigner sur tous les sorciers présents au MCPD ainsi que sur ceux qui les soutiennent. Ils font partis d’une organisation plus large que tu ne penses Hunter. Fais attention. L’officier se rappela l’avertissement de son nouveau mentor. Une organisation ou une conspiration ? Personne ne devait savoir qu’Hunter appartenait au Watchmen où il en serait terminé de lui et du groupe, des rebelles, de ceux qui voulaient sauver le monde du chaos.

L’ex-militaire avait pris une décision : il ferait des recherches sur ce potentiel ennemi et conspirationniste qui voudrait sa peau dès que possible. Il inspira et regarda autour de lui. Sa main était moite mais en tant que militaire il savait garder son sang-froid et paraître calme et rigide comme habituellement.

Il n’avait eu que le temps de glaner quelques informations concernant Abel lorsqu’une voix retentit dans le couloir, le faisant sursauter. Il éteignit l’écran de son ordinateur immédiatement.

« Jenkins, Karamé, dans mon bureau. Tout de suite. »

Ses yeux s’écarquillèrent et son rythme cardiaque devint plus court. L’avaient-ils surpris ? Etaient-ils au courant des recherches qu’avait effectuées Hunter sur Abel.  Il inspira profondément et la voix de M. Kozlek lui revint en mémoire. Nous te savons en danger là-bas tous les jours qui passent et nous détestons de mettre dans de tels risques mais nous n’avons pas le choix Hunter. Nous espérons que tu comprends.
-Je comprends M. Kozlek et j’accepte les risques. Je donnerais ma vie pour protéger votre nom.
Hunter allait sûrement pouvoir mettre sa promesse à exécution tout de suite. Il se leva de son siège et s’avança vers le bureau de son supérieur où devaient déjà l’attendre ce dernier ainsi que Abel.
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Abel Karamé
Abel Karamé

ALIAS : “Black Dog” sur la scène musicale. Pour le reste, vous vous débrouillez, mais il n'est plus vraiment friand de surnoms.
ÂGE : 38 ans
OCCUPATION : Musicien et agent du MCPD depuis neuf mois.

AFFINITÉ : Lumière
POUVOIRS : Il a un pouvoir de médiumnité qui lui permet de sonder les énergies spirituelles environnantes, voir et communiquer avec les esprits. Il est frappé par des visions aléatoires qui retracent de près ou de loin l'origine de certaines énergies. À trop forcer sur son pouvoir (notamment en ce qui concerne la communication "ouverte" avec les esprits), Abel a perdu progressivement de son acuité visuelle et ça ne va pas en s'arrangeant.

De plus, il est capable d’absorber l’énergie spirituelle d’un tiers (vivant ou non) afin de bénéficier de certains atouts : renforcement généralisé (n’excédant pas 10mn après le siphon d’âme), rétablissement de son essence vitale et gain de souvenirs. Abel peut également affaiblir un vivant sans le toucher, mais pour une conversion directe de l’énergie engrangée, un contact physique sera obligatoire. À savoir que cette activité n’est pas sans risques, des effets néfastes plus ou moins lourds sont notables en fonction de la quantité et de la force de l’âme en voie d’assimilation.

THÈME : Zack Hemsey, The Way † Santa Esmeralda, Don't Let Me Be Misunderstood † Radiohead, Burn The Witch † Tamer, Beautiful Crime † Lorne Balfe, What Came Before
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]   [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel] Icon_minitime09.01.17 23:09



❝you can't trust no one❞
hunter - abel
Occupé à compléter un rapport, Abel avait le nez rivé non pas sur un écran d'ordinateur mais une liasse de papiers. Il était plutôt concentré sur sa besogne, chose qui était courante le concernant. Faire ses preuves. Avancer. Trouver la vérité. Il était difficile pour lui d'attendre, il ne s'agissait pas de magie à proprement parler et sa patience était limitée dans d'autres contextes. Il s'était engagé il y a quelques mois au MCPD pour des raisons personnelles, des raisons qui lui tenaient réellement à cœur. Il avait abandonné sa vie de bohème en même temps que certains fragments de sa mémoire. S'il se sentait à sa place ? Absolument pas. L'oriental n'avait pas l'impression d'être à sa place, que ce soit ici ou dans son pseudo-nid. Ça ne lui ressemblait pas, tout ça sonnait faux. Il le sentait au plus profond de lui.

C'était ça ou être sur le terrain. Et être sur le terrain ou non, ça ne dépendait pas vraiment de lui. Enfin si… dans une certaine mesure. Certaines visions et autres expertises liées à ses qualifications pouvaient survenir ici-même, dans les locaux du MCPD. Mais en règle générale, seuls ses supérieurs hiérarchiques directs avaient le pouvoir de l'affecter à des opérations, disons, “extérieures”.
Sa tête bascule un peu en arrière, ses cervicales le font souffrir et il en profite pour retirer ses lunettes et soulager ses yeux à leur tour. Un léger soupir qui est interrompu par la voix d'un inspecteur qu'il avait déjà eu l'occasion de croiser. Et pour cause, la dernière fois qu'il avait été convoqué, c'était également avec Jenkins. À croire qu'il appréciait les caser en binôme pour ses enquêtes… le visage de l'oriental s'est bien évidemment orienté vers l'écho de voix qui provenait du couloir. À cette distance, il n'avait vu que la silhouette et distingué à peine les traits… il fait redescendre ses lunettes d'un cran pour caler les verres dans son champ visuel. C'est déjà mieux. Mais il est déjà parti. Évidemment.

« Courage Abel, il est de mauvais poil aujourd’hui. », fit la voix de Jessica alors qu'il se levait de son siège. Son poste est collé face au sien.

Cette remarque fait naître un léger sourire sur ses lèvres.

« Je note. Si je ne ressors pas, tu sauras pourquoi. » Elle ricane. Tout le monde sait que l'inspecteur Jefferson est sujet à des humeurs changeantes. Abel n'a pas tant peur de ça des réactions dites, plutôt des conséquences qui sauraient le ralentir dans son ouvrage (qui serait fastidieux, il le savait). L'homme ne prête pas attention au reste de l'assemblée qui est, pour ceux qui se trouvent sur place, en plein travail. Il ne cherche absolument pas à attendre Jenkins ou à le chercher, il saura trouver tout comme lui le bureau de l'inspecteur.

La porte est déjà entrouverte lorsqu'il arrive devant, il donne simplement deux coups tandis qu'un « Entrez ! » retentit. Aussitôt, il ouvre la voie en replaçant le battant de la porte comme il l'avait trouvée. « Bonjour inspecteur. » « Bonjour agent Karamé, asseyez-vous. » Apparemment il va y avoir discussion. Il note le fait qu'il dise agent, bien qu'il ne le soit pas à proprement parler - ce n'est pas vraiment une erreur, puisque tout le monde marchait ainsi. Instinctivement, il ajoute. « Où est Jenkins ? » Il n'en sait rien, et à peine voulait-il ouvrir la bouche que la silhouette du concerné apparut dans la pièce. « Bien, fermez la porte et venez nous rejoindre. » Effectivement, il ne s'embarrasse pas vraiment de formules de politesse aujourd'hui. Abel prend place tandis que l'officier fait de même. Il jette un coup d'œil bref dans sa direction, le saluant simplement d'un geste de la tête.

L'entretien commence. Jefferson pose les faits et orne de directives claires. Ils ont déjà fait face à ce type d'affaire et c'est bien pour ça qu'ils sont à nouveau rassemblés pour celle-ci.
Une femme a été soupçonnée d'avoir usé de magie noire contre un tiers. La victime étant encore vivante - mais pas très en forme vous vous en douterez ; cette dernière a pu donner le nom de suspects. Une chance qu'il n'y ait pas eu dix mauvaises fréquentations à aller trouver, il n'y en avait eu visiblement que deux. La première était déjà en garde à vue, cela ne semblait pas réellement être concluant. La seconde, c'était une autre histoire…
Car la sorcière en question demeure à ce jour introuvable. Volatilisée. Aucune trace de son départ, personne ne l'a vue, aucun prélèvement sur son compte n'a été fait, aucune réservation pour des vols ou autre. Seule sa voisine allait et venait afin de nourrir ses deux chats. C'était la seule à avoir le double de clés mis à part la propriétaire. Une telle disparition attire évidemment l'attention… elle a peut-être quelque chose à se reprocher, qui sait ? Un premier binôme a déjà étudié la question avant que la présence d'un médium ne soit demandée. De fait, il n'allait pas s'y rendre seul et le binôme avait été choisi pour l'occasion. « Les agents Parker et Hernandez pourront vous apporter des informations complémentaires si besoin. » C'était eux qui avaient été sur l'affaire au départ. Parker, il le connaissait, il faisait partie de son équipe habituelle. À quoi bon cracher sur des compositions qui marchaient bien ? Hernandez n'était pas très bavard en règle générale, du moins le peu de fois qu'il avait pu le croiser jusqu'à maintenant.

La première étape était simple : aller dans l'appartement de cette brave sorcière disparue. Avec un peu de chance, il sentira quelque chose, criaient les prunelles de l'inspecteur Jefferson. Enfin, Abel l'avait plutôt interprété ainsi : il fallait qu'il sente quelque chose. Une fois à l'extérieur du bureau, les deux hommes se retrouvent face à face. Au vu des informations recueillies, ils n'ont pas besoin d'aller consulter Parker ou Hernandez pour le moment. Ils bossent sur autre chose pour l'instant et ne sont là que pour compléter ce qu'ils avaient déjà en main. Littéralement.

Lorsque Abel pose son regard clair sur le blond, il sent que ce dernier est tendu. Léger froncement de sourcils. « On va pas déterrer un cadavre si ça peut te rassurer. » (C'est pas quelque chose qui le dérangerait personnellement, y a pas de sang frais sous le nez). De l'humour un peu mal placé, il est vrai. D'autant que rien n'était joué d'avance. Mais l'officier était terriblement difficile à dérider, du moins en sa présence. Abel sait que Jenkins n'apprécie pas particulièrement les sorciers. Il n'est pas le seul d'ailleurs au MCPD… cela dit, c'est bien plus flagrant qu'avant. Plus acéré. Il ne sait pas vraiment comment trouver le mot juste, les énergies parlaient pour lui. « Je te laisse prendre le volant. », précisa t-il naturellement. Parce que non, il n'a pas le permis de conduire, bien que ça ne l'ait pas empêché de conduire parfaitement pendant des années… bon, il n'a franchement pas l'air jouasse le Jenkins. « Bon… rendez-vous en bas. », lui signifia t-il avant de filer vers son bureau pour aller chercher sa veste et quelques bricoles. Le temps de saluer Jessica et les rares qui avaient levé le nez et il descendait le rejoindre, s'affranchissant d'utiliser l'ascenseur pour une fois…


© Pando


Dernière édition par Abel Karamé le 10.01.17 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]   [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel] Icon_minitime10.01.17 15:19


You can't trust no one

PV. Abel









Presque tremblotant, Hunter poussa la porte du bureau qu'il referma derrière lui. Abel était déjà là, attendant patiemment que le jeune officier blond les rejoigne. Le supérieur demanda alors que la porte fût refermée mais il ne semblait pas énervé, juste… Contrarié. L’ex-militaire commença à respirer quelque peu mieux mais sa main, à sa taille, s’approchait de son couteau qu’il n’hésiterait pas à utiliser si l’un des deux venait à s’attaquer à lui.
Il s’assit près de Abel qu’il gratifia d’un geste de tête pour répondre à son bonjour. Ses dents étaient crispées et tout son visage était tendu, plus tendu qu’il n’aurait aimé leur laisser voir mais il n’avait pas le choix. Il ne pouvait se contrôler totalement, le pouvait-il ?

Cependant, lorsque Jefferson commença à leur parler d’une affaire ne les concernant en rien, Hunter retint un soupir de soulagement. Ce n’est pas pour moi ! Ce n’est pas pour moi ! Soudain son corps lui parut lourd et il s’enfonça un peu dans son siège, se détendant et décrispant sa mâchoire. Personne ne sembla le remarquer : Jefferson et Abel étaient complètement absorbés par l’objectif de la mission que les deux hommes allaient devoir mener.
Reste sur tes gardes Hunter. Tu dois toujours faire attention. La voix de Kozlek résonna à nouveau dans son esprit. En effet, le jeune blond avait oublié qu’il allait devoir faire équipe avec Karamé, l’un des sorciers fortement surveillé par les Watchmen et qui, semblait-il, avait fait plus de mal que l’on ne le croyait.

Il essaya, tant bien que mal, de se concentrer sur la mission. Cette dernière concernait une tentative de meurtre sur une femme qui avait cru discerner son assaillant. Deux noms avaient été retenus. Le premier suspect était en garde à vue, ce n’était donc pas ce dernier qui intéressait le binôme mais plutôt le second suspect, une sorcière qui avait disparue. Hunter sauta aux conclusions dans sa tête : ce ne pouvait qu’être elle, pourquoi fuir si on était non coupable ?
La question, cependant, n’était pas là. Il s’agissait de retrouver la présumé assassine. C’est pourquoi ils avaient fait appel à un médium, en l’occurrence Abel Karamé. Ceci était bien beau mais n’expliquait en rien la présence de Hunter Jenkins. Bien entendu, ce dernier savait que le MCPD travaillait en pair et un humain devait toujours accompagner un sorcier, et vice-versa. Mais pourquoi lui ? Quelque chose ne tournait pas rond. Il inspira et essaya de se décontracter mais il avait peur. Peur que le sorcier ne tente quelque chose sur lui pendant la mission. Peur qu’Abel n’ait découvert des informations au sujet de Hunter et ne cherche à le détruire. Calme toi Hunter. Ne les laisse pas imaginer que tu as quelque chose à cacher.

« On va pas déterrer un cadavre si ça peut te rassurer. »

Hunter leva les yeux au ciel et les roula. A peine étaient-ils sortis du bureau de Jefferson que Abel cherchait à faire de l’humour, ce n’était pas pour plaire à l’ex-militaire qui n’avait que faire des blagues pourries de son collègue. Il répondit alors d’un ton piquant, cherchant à faire réagir le sorcier.

« En espérant qu’il n’y ait pas un autre cadavre en chemin. »

Son collègue ne releva pas la pique et expliqua à Hunter qu’il le laissait conduire. Ce dernier hocha de la tête professionnellement et les deux hommes s’avancèrent vers leurs bureaux respectifs. Abel termina par un « Bon. On se retrouve en bas. » mettant ainsi fin à toute discussion pour le moment. Hunter souffla enfin alors que son associé s’en allait vers son bureau. Devant son écran, il réfléchit quelques secondes avant d’opter pour la sécurité et effaça l’ensemble de son historique et de ses recherches sur Abel. Il en avait appris pas mal. Pas assez mais quelques brides pour confirmaient ses doutes sur l’officier.

Il attrapa sa veste et se leva une fois l’ensemble de son ordinateur remit à jour. Abel l’attendait déjà en bas dans le parking. Les clés en main, il ouvrit sa voiture de fonction, une superbe audi noire et entra dedans. Avec un certain sourire heureux, il se rappela que le MCPD ne faisait pas les choses à moitié quand il s’agissait d’aller sur le terrain et les voitures de l’organisation étaient vraiment meilleures que celles de la police. Ses mains glissèrent sur le volant, assez content de pouvoir utiliser sa voiture à nouveau.

« On y va Abel ? »

Remonter dans sa bagnole l’avait déconcentrer un peu de sa mission et il supprima son sourire pour reprendre son expression tendue de ses dernières heures. Le trajet n’était pas très long en soit, et avec la sirène ils pourraient facilement passer à travers le trafic. Mais aux côtés d’Abel, le trajet semblait déjà le plus long qu’il soit possible de faire. Il fit rugir la voiture et sortit des locaux du MCPD.



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Abel Karamé
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De plus, il est capable d’absorber l’énergie spirituelle d’un tiers (vivant ou non) afin de bénéficier de certains atouts : renforcement généralisé (n’excédant pas 10mn après le siphon d’âme), rétablissement de son essence vitale et gain de souvenirs. Abel peut également affaiblir un vivant sans le toucher, mais pour une conversion directe de l’énergie engrangée, un contact physique sera obligatoire. À savoir que cette activité n’est pas sans risques, des effets néfastes plus ou moins lourds sont notables en fonction de la quantité et de la force de l’âme en voie d’assimilation.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]   [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel] Icon_minitime10.01.17 20:27



❝you can't trust no one❞
hunter - abel
Oh ça… ça ne dépend pas de moi, songea t-il lorsque l’officier lui balança une pique. Il avait secoué la tête de droite à gauche, inspirant un bon coup. Inévitable. S’il n’était pas dans le cadre du travail, ça ferait un moment qu’il aurait déjà été rouge de colère. Mais visiblement, l’objectif primait sur certaines contrariétés… comme celles que pouvaient faire naître Hunter de par sa froideur. Parfois, il lui rappelait son père. Parfois. Un souvenir tantôt teinté d’amertume, tantôt teinté de peine. Il lui en avait voulu longtemps mais il avait disparu. Même son esprit ne lui était pas accessible, comme tout ceux qui avaient péri cette nuit-là. Un arrière-goût de malédiction, mais l’avait-il simplement mérité ?

Depuis cette funeste soirée, ses pensées s’orientaient bien souvent vers les événements en question. Et les conséquences qui en avaient découlé. Toujours pas de réponses, uniquement un silence plombant. Il commençait à s’y habituer.
L’oriental avait donc attrapé sa veste et d’autres bricoles dont il se garderait d’en mentionner la présence. Son binôme du jour n’était pas vraiment axé magie, pour ne pas dire sorcellophobe. Et même si dans d’autres circonstances il aurait là aussi jouit d’une réaction différente, ce n’était certainement pas la bonne manière pour aborder les choses. Pas lorsqu’ils étaient affectés ensemble à la recherche d’indices concernant la disparition d’une sorcière qui tenait le rôle de principale suspecte…

Il est déjà dans le parking lorsque Hunter arrive ; écrase la fin de sa clope avant de la jeter à la poubelle. L’homme ne s’était pas octroyé de pause depuis dix plombes et ce n’était pas sur les lieux qu’il allait pouvoir fumer, c’est une certitude. Sans un mot, il rejoint le véhicule dont les phares se sont brièvement manifestés suite à l’ouverture. Jenkins s’y installe, il semble être absorbé par son carrosse. Le temps ne presse pas pour autant, mais ils devront faire face à la circulation. Le médium rentre dans l’habitacle à son tour, côté passager. La place du mort. À chaque fois, ça le fait sourire. Il ne saurait expliquer pourquoi. D’ailleurs, c’est ce qui arrive à cet instant. Il jette un coup d’œil à sa gauche, côté conducteur. Hunter était sur son petit nuage et il allait bientôt redescendre.

De fait, il avait une prise particulière sur le volant de l’Audi - comme s’il n’avait pas retrouvé une vieille amie depuis longtemps. Abel connaissait ça pour le manche de sa guitare, mais une voiture… il est vrai que ce n’était pas vraiment dans ses habitudes. Il n’allait pas juger davantage, d’autant que ça lui avait illuminé le visage un bref instant. Ce dernier fane aussitôt qu’il se recentre. Il était haut ce nuage. « C’est quand tu veux. » avait-il répondu à sa question en sortant l’adresse où ils devaient se rendre. Le libanais boucla sa ceinture, la voiture ronronna pour ensuite s’élancer au gré des envies de son pilote. Et déjà, on sentait la tension s’accumuler entre ces quelques morceaux de tôles polies. Une expiration discrète. « Fremont. North 43rd St. » Pas un mauvais quartier en plus. Pour la précision en terme d’adresse, ils verront sur place, l’idée était déjà de bifurquer sur la bonne artère de la ville pour pouvoir s’y rendre.

Pendant le trajet, Abel a le nez rivé par delà la vitre à sa droite. Il ne prête pas franchement attention au reste, pas pour l’instant, et le conducteur compris dans le lot. D’ailleurs, depuis qu’ils se sont salués, il a l’impression que Jenkins est sous tension. Plus que d’habitude. Et l’épisode de la bagnole portait à croire que le problème venait de lui et pas ailleurs. En gros, il ne s’est pas fait plaquer par sa nana la veille, il aurait été déconfit de A à Z. Enfin… ç’aurait été le plus logique s’il l’avait un tant soit peu appréciée.

Ils se rapprochent du point d’arrivée. Abel a de plus en plus de mal avec le silence. Ce silence-là du moins. Finalement, il le brise lorsqu’ils arrivent dans la rue en question. Pour lui donner les indications nécessaires qu’il avait en sa possession. « C’est là. », qu’il conclut en jetant un coup d’œil par delà la vitre. La maison semblait plutôt bien entretenue. Ça aurait été plutôt dommage au vu du cadre d’ailleurs. Ils ont le mandat et tous les papiers nécessaires. De toute façon, les lieux ont déjà reçu la visite de Parker et de Hernandez. Une chance que cette brave femme vive seule avec ses deux chats. Un peu cliché tout ça…, pensa t-il. Ils sortirent du véhicule pour rejoindre l’habitation. À peine s’en étaient-ils rapprochés que la voisine mentionnée dans le dossier sortit de nulle part. « Bonjour messieurs ! (elle louche sur l’un comme sur l’autre) Vous êtes de la police ? Oh ! Suis-je bête, vous avez un bel uniforme ! Mais pourquoi votre collègue n’en porte pas ? » Abel jette un coup d’œil vers son collègue, qu’il encourage fortement à répondre à sa place. Cette petite septuagénaire semblait avoir une acuité visuelle aussi performante que celle d’Abel une fois ses lunettes égarées. Sauf peut-être en ce qui concernait certains détails… parce que oui, le véhicule garé dans la rue était balisé et seul Hunter portait l’uniforme. Ils n’avaient pas vraiment le même boulot, ni le même grade. Enfin, il était aussi possible qu’elle ne se fiche tout simplement d’eux. L’oriental savait qu’on ne pouvait faire confiance à personne, pas même ceux qui étaient armés d’un sourire mielleux et des traits marqués par un vieillissement manifeste. Ceci dit, il l’a tout de même salué un peu plus tôt. Le libanais a déjà le nez rivé du côté de la porte d’entrée qui lui tendait les bras.

Hunter est vraisemblablement en train de lui expliquer qu’ils ont du travail et qu’elle ferait mieux de les laisser à leur ouvrage. Il n’y avait pas à préciser la nature de la visite, ça ne concernait qu’eux pour le moment. Le sorcier s’est déjà décalé un peu, pour ne pas dire déjà parti. De toute façon, Jenkins venait d’abréger avec cette brave femme. L’œil du médium se balade sur la façade de la bâtisse, sans vraiment s’arrêter. Il cherche des premiers indices mais il n’y a rien de particulier. Lorsqu’ils ouvrent la voie, un des deux chats apparaît dans le corridor. Il est noir. Est-ce qu’il est superstitieux à ce point ? Pas vraiment, à vrai dire. Il était simplement là à se dire que l’animal était franchement attendrissant et n’avait qu’une envie, le prendre dans ses bras. Une envie qui n’était pas perceptible et évidemment réprimée. C’était pas le moment de faire 30 millions d’amis.

La porte est refermée derrière eux pour ne pas laisser les animaux partir. Très vite, ils filent entre leurs jambes, penauds de recevoir de la visite. Ce sont des chats, mais ces chats appartiennent à une sorcière, ne l’oublions pas. Abel ne parvient que difficilement à décrocher son regard de la petite boule noire aux grands yeux jaunes. L’homme sent le regard de Jenkins dans son dos. « J’espère que tu n’es pas allergique, on va peut-être rester un moment. » Même si pour l’instant, il n’a rien senti de spécial. Il n’y avait pas d’énergies denses, mais s’il voulait savoir s’il y en avait vraiment, il allait devoir faire le tour. Vraiment le tour. « Aux chats, je veux dire. Pas aux sorciers. », précisa t-il. Il avait continué à le regarder un bref instant lorsqu’il avait prononcé ces mots. Bien sûr qu’il avait comprit. Il avait comprit que c’était pour les chats, mais il avait aussi comprit qu’il n’était pas dupe. « Remarque, tu devrais être rôdé maintenant. », ajouta t-il un peu plus bas en pivotant, lui montrant à nouveau son dos. Abel commença par le séjour, où il observa méticuleusement, marchant à pas lent pour commencer son tour. « Enfin, c’est ce que je croyais. » Parce que de toute évidence, ce n’était pas vraiment le cas avec lui. Bien qu’il ait une petite idée de ce qui pouvait mettre Jenkins dans un tel état de vigilance, il n’était clairement pas fixé sur la question. Et quitte à travailler ensemble, il voulait essayer de comprendre ce qui clochait vraiment. S’il lui en donnait l’occasion. Peut-être n’avait-il rien à comprendre… rien à espérer ?

Une réponse de sa part… tiens, serait-ce enfin autre chose que des piques ?


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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]   [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel] Icon_minitime13.01.17 17:44


You can't trust no one

PV. Abel









Les yeux rivés sur la route, Hunter ne regardait même pas son coéquipier. Un vif regard lui avait appris que ce dernier regardait calmement par sa fenêtre et n’engagea pas la conversation pour le plaisir évident du blondinet qui ne chercha pas non plus à papoter. Seule la voix du GPS indiquant la direction à suivre troublait le silence. L'officier roulait à vive allure, un sentiment qui lui avait manqué mine de rien. Derrière son volant, le jeune homme ne pensait plus à rien, un soulagement qui, lui aussi, lui avait fortement manqué.




Il sortit de sa “trance” par la voix d’Abel et le maudit intérieurement. Je le savais. il aurait pu répondre mais serra les dents et ne dit rien. A la hâte, il se gara, impatient à l’idée de fuir l’habitacle où il se sentait trop proche du sorcier. La présence de son collègue, comme à chaque fois qu’il était proche d’un sorcier, le mettait mal à l’aise. De la sueur froide coulait dans son dos et il avait peur d’eux. Même lorsqu'il était à l'armée Hunter n’avait ressentit une telle peur et haine au quotidien. Seul Jedediah semblait échapper à la règle. Peut être parce que lorsqu'il l’avait connu, Hunter n’avait pas autant de connaissances sur les sorciers qu’il en avait aujourd'hui.


À peine étaient ils sortis de la voiture qu’une vieille dame se jeta sur eux. Génial on a le droit aux commères ! Contrairement à sa façon d’être avec les sorciers, Hunter était plutôt ouvert avec les humains, jouant souvent d’une façade amicale et appréciable. Même lorsque quelques humains lui tapaient sur les nerfs, il gardait un éternel sourire : il fallait bien se serrer les coudes lorsqu'on est une minorité.
Le regard d’Abel appelant presque au secours ne manqua pas d’être remarqué par Hunter. Soudain l’officier comprit pourquoi il était là, Abel semblait encore plus renfermé que le blond.
«Bonjour Madame, nous sommes bien là pour investiguer par rapport à une attaque. Dans le dossier j’ai cru lire que vous n'aviez jamais eu aucun soucis avec votre voisine ?»
Et blablabla , avec son grand sourire Hunter chercha à tirer quelques informations à la voisine, des informations qu’ils n’auraient pas encore eut. Malheureusement ses recherches se soldèrent sur un échec et il mit rapidement fin à la conversation lui indiquant qu'ils avaient d'autres chats à fouetter. De toute façon Abel étaient déjà à l'entrée de la maison et attendait avec, certainement de l’impatience, que Hunter en termine avec la voisine.
Le jeune homme s'avança vers son collègue et regarda avec lui les bâtiments. Il scrutait le visage de l’homme afin d’attraper la moindre information mais rien ne transperça.


Lorsqu'ils ouvrirent la porte, deux chats bondirent. Ils entrèrent en faisant attention de bien garder les animaux captifs. Ces derniers se glissèrent entre leurs jambes et Hunter commença à se demander si les sorciers étaient également capables de morphing. Dans ce cas… l'attaquant pouvait-il être un des deux ?
Il soupira. Il lui manquait tellement d’informations sur les sorciers et la sorcellerie ! Cela l'exaspérait de ne pas en savoir plus sur eux. En même temps il tenait qu'à l’officier de se documenter mais il était certain qu'il ne saurait jamais tout intégralement.


Alors qu’Abel chercha à railler, Hunter le regarda en haussant un sourcil, ne répondant rien. Mais lorsque le sorcier l’attaque gentillement, l’officier attaqua toutes dents dehors :
«Ouais. Et moi je croyais les sorciers pas si différents de nous.»
Il lâcha un soupire exaspéré et serra la mâchoire ainsi que les poings. S’il fallait en venir à ça… Il ne laissa pas le temps à son collègue de répondre et enchaîna.
«Bon on commence ? On fait le tour et on espère que tu sentes un truc c’est ça l’idée ?»
Il prit la direction de la première porte à droite. La maison était grande et quelque chose semblait ne pas être sain. Quelque chose lui donnait froid dans le dos en fait… il garda ses sensations pour lui et se tut. Il avait hâte d’en finir et de se débarrasser d’Abel.
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Abel Karamé
Abel Karamé

ALIAS : “Black Dog” sur la scène musicale. Pour le reste, vous vous débrouillez, mais il n'est plus vraiment friand de surnoms.
ÂGE : 38 ans
OCCUPATION : Musicien et agent du MCPD depuis neuf mois.

AFFINITÉ : Lumière
POUVOIRS : Il a un pouvoir de médiumnité qui lui permet de sonder les énergies spirituelles environnantes, voir et communiquer avec les esprits. Il est frappé par des visions aléatoires qui retracent de près ou de loin l'origine de certaines énergies. À trop forcer sur son pouvoir (notamment en ce qui concerne la communication "ouverte" avec les esprits), Abel a perdu progressivement de son acuité visuelle et ça ne va pas en s'arrangeant.

De plus, il est capable d’absorber l’énergie spirituelle d’un tiers (vivant ou non) afin de bénéficier de certains atouts : renforcement généralisé (n’excédant pas 10mn après le siphon d’âme), rétablissement de son essence vitale et gain de souvenirs. Abel peut également affaiblir un vivant sans le toucher, mais pour une conversion directe de l’énergie engrangée, un contact physique sera obligatoire. À savoir que cette activité n’est pas sans risques, des effets néfastes plus ou moins lourds sont notables en fonction de la quantité et de la force de l’âme en voie d’assimilation.

THÈME : Zack Hemsey, The Way † Santa Esmeralda, Don't Let Me Be Misunderstood † Radiohead, Burn The Witch † Tamer, Beautiful Crime † Lorne Balfe, What Came Before
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]   [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel] Icon_minitime14.01.17 0:47



❝you can't trust no one❞
hunter - abel
Il n’en saurait pas davantage aujourd’hui. C’est comme s’il gardait férocement ses idéaux et autres raisons profondes pour ne laisser transparaître que la couverture de froideur. Un mécanisme de défense qui n’était pas à négliger. Mais Abel n’allait pas psychanalyser son collègue pendant des heures, comme il aurait certainement du mal à prendre sur lui encore des heures durant. Le dialogue était fermé, le vrai dialogue, et même une pique n’avait pas fait l’effet escompté. Sa hargne n’était certainement pas un hasard. Quelqu’un pouvait l’entretenir, mais ce qu’il voyait de plus en plus n’était pas un idiot fermé d’esprit, mais bel et bien un enfant blessé par la vie.

Un enfant qui avait laissé le soin à d’autres de panser ses blessures. Mais ça, Abel l’ignorait.

Jenkins avait géré la voisine, chose que le médium avait vite fait de balayer. Les contacts, il ne les fuyait pas en général, il avait toujours été avenant et même si on pouvait sentir une nette différence depuis ces dernières années; Abel ne se serait jamais freiné à l’échange. Sauf que les circonstances sont toutes autres, il est plus sérieux au sein du MCPD qu’il n’avait pu l’être durant les trente dernières années vécues. Son but poursuivi faisait toute la nuance. Des marques qui restent, des marques décisives. Des marques directrices.

Une fois rentrés, l’étau se resserre à nouveau. Ils sont seuls. Du moins, c’est ce que pense l’officier qui se tient à quelques mètres de lui.

Parce qu’ils ne le sont pas tout à fait. Il n’est pas question des deux autres êtres vivants présents en ces lieux; l’un d’entre eux vient d’ailleurs flatter le tibia du libanais. Les présences se manifestent progressivement, les énergies se distinguent, doucement mais sûrement, alors qu’ils découvrent la propriété. La surface habitable n’était pas démesurée mais à son sens, c’était déjà beaucoup pour une femme qui était sensée vivre seule. Sensée. On ne pouvait lui refuser le droit de jouir d’un confort comme celui-là, si tel était son désir. Quitter tout ça pour sauver sa peau ? Si elle est partie, où s’était-elle terrée ? En supposant qu’elle le soit vraiment…
On ne pouvait écarter aucune possibilité. Pas même celle-ci, qui aurait pu être des plus farfelues si la magie n’avait jamais existé en ce bas monde. Pourtant, au grand dam de beaucoup d’humains (des réticents ou haineux d’un genre différent), le champ des possibles était tristement étendu… ce qui rendait parfois plus ardu la traque de certains sorciers ou sorcières déviants, si tant est qu’ils soient rusés.

Aux mots de son collègue, ou plutôt à son soupir, il ne chercha pas à renchérir. De toute façon il était déjà parti dans un autre coin de la pièce, longeant le bow window. Un regard par delà l’une des fenêtres; un magnifique jardin se dessine. Ainsi que deux silhouettes au fond de ce dernier. Abel plissa un peu les yeux, sans pour autant rendre son observation déterminante. Il ne souhaitait pas que Jenkins mette son grain de sel ou ne lui pose trop de questions. Pas tant pour conserver un quelconque secret, non, là n’était pas le but recherché. Il était plutôt question de conserver sa concentration et de rester attentif à ce qui l’entourait, à toutes ces choses que personne dans cette pièce n’était habilité à sentir.

« Bon on commence ? On fait le tour et on espère que tu sentes un truc c’est ça l’idée ? » Abel regarde toujours d’un œil l’extérieur, ce dernier vaquant à son aise. Il ne lui répond pas, non, car il est concentré. Les énergies convergent vers l’extérieur, mais il y a un autre point. Dans la maison même, pas dans son jardin. L’homme jette un dernier coup d’œil par dessus son épaule avant de bafouiller quelque chose qui rendait bien compte de son état. « Hm, hm. » Parker savait qu’il valait mieux le laisser faire, mais Parker savait aussi qu’il fallait se montrer vigilant s’il allait trop loin dans l’utilisation de son pouvoir. Pas qu’il serait susceptible de devenir dangereux, non… sauf pour lui-même, à la limite. Si quelqu’un l’accompagnait, c’était parce que c’était le protocole. Si c’était Jenkins en particulier, il ne savait vraiment dire pourquoi. Il n’y avait jamais eu d’incident à déclarer lorsqu’il avait été en sa présence et c’était peut-être cela qui avait guidé son choix.

Lorsqu’il se rapproche de la cage d’escalier, il sent quelque chose. Abel lève le nez en l’air, puis se met à grimper. Il ne touche rien, seuls ses yeux se baladent sur les différents obstacles, les directions que lui sous-entendaient certains flux énergétiques… avant de les emprunter. Ils sont dans le corridor principal et il lève à nouveau la tête. Juste là. Quelque chose de nauséabond, de malsain, peu importait la façon dont on voulait voir ça. Mais c’était . « Faut que j’aille voir. » Absorbé par les énergies, il fut surpris lorsque la trappe du grenier s’ouvrit. Il jeta un coup d’œil dans la direction du blondinet avant de grimper. Avec un peu de chance, il le laisserait redescendre… peut-être, hein. Sauf s’il se décidait à l’accompagner, ce qui était à double tranchant. Mais il avait cru comprendre que Hunter ne supportait pas sa présence… comme il semblait vouloir le surveiller de près. Il fallait vraiment que cet enfant arrête de lire certains journaux. Et surtout d’y croire.

Lorsqu’il est en haut, le grenier est vide. Ou presque : seules quelques caisses trainent çà et là. Mais les énergies sont plus denses, elles ne sont pas encore traduisibles mais… quelque chose s’est passé ici. C’était une certitude. L’air est lourd, plombant. Du moins il l’est pour lui. Il y a quelque chose qui se cache derrière une caisse. Du bruit… un bruit qu’il est là encore le seul à percevoir. Il se penche. C’est un enfant. Sept, huit ans, pas plus. Il essaie de parler, mais sa bouche est cousue de moitié, rendant ses propos plus difficiles à la compréhension, car peu articulés. Ses yeux saignent, jaunis par un pus sec et sa gorge est ouverte. Il rampe vers lui… doucement. Péniblement. « Ma… ma… man… ma… man… »
Abel s’est stoppé, même sa respiration est plus lente. Un de ses genoux fléchit alors qu’il se laisse descendre d’un cran. Le premier genou contre le parquet poussiéreux. Il fixe toujours un point « non-défini » pour Hunter, car il est mouvant et lui est invisible. S’il reste dans le silence, c’est parce que les émotions que regorgent l’esprit de l’enfant sont ambivalentes, instables; l’horreur qui a frappé les lieux est manifeste. Le médium est persuadé que l’enfant est mort ici et pas ailleurs. Il n’aurait pu se déplacer jusqu’à ce grenier de lui-même. Reste à savoir le pourquoi… et surtout qui il était. Il n’y avait pas trente-six façons… la première était de demander au concerné. Mais était-il  seulement prompt à l’échange ?

Il crut entendre la voix de son collègue retentir. Sa main se lève, lui faisant comprendre par le geste et le silence s’y mariant qu’il y avait bien quelque chose… mais surtout, qu’il allait agir. Son second genou rejoint le sol, il s’y assoit, talons contre fesse sans se soucier de la propreté du plancher. Abel ferme les yeux. « Ma…man…cher…cher…cole… », répète l’enfant, alors qu’il ouvre la communication.

Le libanais ressent plus fort, l’hypersensible se laisse pour le meilleur comme pour le pire aux énergies qui l’entourent. Si celles qui appartiennent à l’esprit sont - pour l’instant - inoffensives, celles qui les encadrent sont plus sinistres… elles s’accrochent à sa carcasse, comme pour la salir de leur présence malsaine. Lorsqu’il rouvre les yeux, soit quelques maigres secondes plus tard, il souhaite initier le dialogue. Cependant, c’est l’enfant qui fait cet effort, il semble vouloir de l’aide. « Maman ? Tu as vu maman ? Elle devait me chercher à l’école… elle est où maman ? » « Où est-ce qu’elle devait venir te chercher ? » Procéder par étapes. Pas trop de questions. Ne pas le brusquer. Cet esprit n’est pas ici depuis longtemps… il ne s’est pas habitué à sa condition et se raccroche à la première personne qui daigne lui montrer de l’attention. Vous vous en douterez, c’est bien le premier qui l’écoute et lui parle. Ça se lit dans son regard, une surprise vitreuse. Il cligne des yeux, se tend un peu sur ses bras tremblants pour lever les yeux vers le médium. Leurs regards sont joints. « À l’école. C’était la kermesse. Maman devait venir me chercher… pourquoi elle n’est pas là ? Et toi, tu es qui ? » « Je m’appelle Abel. Et toi ? » « Mi…chael. » Il crache malencontreusement du sang, ce dernier cascade de sa bouche au menton. Abel en profite pour rebondir. « Elle a un nom ton école ? » Bien sûr qu’elle en a un, mais l’interlocuteur n’est pas un trentenaire au vocabulaire étoffé… et il n’est pas vivant.

***

Cinq minutes pleines, peut-être un peu plus.
L’enfant, Michael Brown, était scolarisé dans une école non loin d’ici. Qu’une femme a été méchante avec lui. Très.
Il dit que ce n’est pas sa maman (qui répondait au prénom de Megan, qui correspondait étrangement à l’identité de la victime) qui est venue le chercher. C’est elle, la suspecte, qui avait prit le garçon. Megan Brown est la victime et elle n’avait pu mentionner l’existence de son fils, son état second n’ayant pas aidé. « Ce n’était pas maman… c’était une copine à maman… mais elle viendra, hein ? » La tension se fait davantage ressentir. L’enfant insiste, il a peur, Abel le ressent, s’en imprègne. Il a mal pour lui, comme il se sent de plus en plus oppressé par les forces qui ont pu vibrer dans ce grenier. « Où elle est la copine à maman ? Tu le sais ? » « Je ne sais pas… je ne sais pas… elle a voulu se cacher. Elle m’a laissé tout seul elle aussi. » « Où elle s’est cachée, Michael ? » Il se met à pleurer, et ça lui crève le cœur. Mais il n’a pas le choix. « Je ne sais pas… je ne sais pas… » « Je suis désolé, je ne peux pas t’aider. Pas pour l’instant… » Or, il comptait bien essayer de faire quelque chose. Il ressentait cela comme une nécessité. Les énergies négatives se cramponnent à lui… il se met à trembler un peu sous la tension. Le médium semble être troublé, en souffrance intérieure. Sauf que cette souffrance ne lui appartenait pas vraiment.

Contre toute attente, l’esprit rajoute, comme si ça allait pouvoir faire changer d’avis son seul interlocuteur. « J’ai pas entendu la porte… j’ai pas entendu la porte, tu sais ? Aide-moi, je veux voir ma maman… » Un soupir. Pas de lassitude, plutôt de frustration. Il a froid. Très froid. Alors il coupe la communication, referme cette porte qu’il avait laissée ouverte pour l’enfant. Il revient, petit à petit, sa concentration s’effritant.

Ses perceptions reviennent à la normale. L’homme se relève. Une expiration plus longue, il se frotte brièvement les bras, comme pour se réchauffer. Il pivote dans la direction d’Hunter, même si l’enfant lui parle en même temps. « Un enfant, Michael, environ sept-huit ans. C’est le fils de la victime. Il est mort ici, il a vu la suspecte ‘disparue’. S’ils n’ont pas retrouvé le corps, j’ai bien une idée d’où il peut être. Je crois que notre suspecte l’a sacrifié pour son rituel. » Il déblatère, mais au moins Hunter n’est pas le piquet qui regarde la scène sans rien faire. « Appelle Parker. Il faut les en informer tout de suite. » Quant à la sorcière et suspecte… c’est une autre histoire. Il a peut-être une idée… il va falloir faire du forcing auprès de la voisine. Et rester discrets, par mesure de sécurité. « La sorcière qui vivait ici n’est pas sortie de la maison après ses méfaits. », avait-il dit plus bas. « On devrait retourner voir cette voisine. », suggéra t-il alors que ses tremblements se faisaient moindres. Malgré l’oppression, malgré les énergies, il fit un dernier tour. « Je te rejoins… je passerais au jardin juste avant, je dois vérifier quelque chose. » Magie noire, hein… il n’y a plus rien ici, à part les vestiges énergétiques - certes agressifs - qu’avaient laissés ce rituel. Les caisses ? Abel vérifie, il n’y a rien dedans. Et aucune trace par terre. Rien…

Il salue l’enfant et lui fait dos, redescendant. Abel semble vouloir filer jusqu’au jardin, mais quelque chose le dérange. Une présence, et ce n’est pas celle de son partenaire. L’oriental s’arrête en plein dans le séjour. Hunter s’y trouve aussi. Un miaulement insistant. Le regard clair du libanais glisse vers l’animal. L’homme fit un pas dans sa direction. Étrangement, l’animal tout à l’heure plus avenant avait prit ses distances. La porte d’entrée s’ouvre, c’est la voisine qui rentre. « Tout se passe bien ? », dit-elle d’une voix guillerette, tranchant avec cet air plombé… et ces énergies qui lui collaient encore à la peau. Abel s'étonna à lui lancer un regard noir.


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Hunter Jenkins
Hunter Jenkins

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You can't trust no one

PV. Abel









La concentration d’Abel était palpable et Hunter n’insista pas dans ses questions. Après tout, le plus rapidement il trouvait, le plus rapidement on en finissait et chacun pouvait retourner vaquer à ses occupations. Ne pouvant faire mieux que les deux officiers qui étaient venus avant eux, Hunter se laissa plonger dans ses pensées. Il réfléchissait aux dernières informations qu’il avait eu sur Abel. Sa famille. Tuée. Seul Abel avait été le survivant. Et les défiances des membres des watchmen concernant le jeune homme. Petit à petit le jeune blond arrivait à la conclusion qu’il ne pouvait y avoir qu’un seul meurtrier : Abel. Que cela soit conscient ou pas, il était certain que le sorcier était la cause du décès de sa famille. Hunter inspira intérieurement. S’il avait cru un seul instant être responsable de l’accident qui avait coûté la vie à sa famille, il se serait lui-même liquidé.


Alors qu’il venait de s’accroupir afin de caresser l’un des deux chats noirs de la maison, il vit son collègue débouler en trombe et monter l’escalier. Il le suivit, que par principe car il devait tout de même lui sauver la vie au cas où. Il devait.
Une fois arrivés dans le corridor principal, le sorcier leva la tête vers les fondations avant de marmonner qu’il devait aller voir. Hunter s’avança et tira la ficelle, permettant à l’escalier du grenier de s’ouvrir. Il laissa le passage à Abel, le préférant devant lui que derrière.


Le grenier semblait vide, quelques caisses trainaient un peu partout. Vaste, il faisait l’ensemble de la maison. Jamais Hunter n’eut peur d’un grenier comme il n’avait jamais été terrifié des films d’horreur. Sauf que dans ces fameux films, les greniers ne sont jamais une bonne cachette et accompagné par un sorcier, le jeune blond était sur ses gardes, quelque peu nerveux.
Soudain, Abel s’arrêta et se pencha. Hunter arqua un sourcil d’incompréhension. Lorsqu’il vit le sorcier s’affaisser d’un genou, il porta sa main sur son arme et s’avança de quelques pas en direction du sorcier qui ne semblait, cependant, pas souffrir de quoi que ce soit.
« Abel ça … »
La main de son collègue ne se fit pas attendre, comme pour inciter à Hunter de se taire. Le blondinet, visiblement vexé, recula de quelques pas en haussant les épaules. Son attention n’était plus sur Abel, après tout, s’il avait un souci il n’avait qu’à mourir, ce ne serait pas de sa faute, lui qui avait essayé de le sauver.
Cependant, lorsque son collègue commença à parler, il ne put s’empêcher de se retourner, curieux. Un dialogue de sourd se lança alors. Il n’entendait que la voix de Abel, ne comprenant que quelques brides de la conversation c’est-à-dire…. Rien du tout. Exaspéré, Hunter s’assit sur une caisse en attendant que le sorcier eut terminé son tour de magie.

Soudain, le sorcier se retourna vers Hunter et lui glissa quelques mots sur la situation. Il semblait qu’il avait vu un enfant, mort, donc un fantôme ? Cette pensée fit froid dans le dos du jeune homme qui n’avait jamais cru aux esprits jusque… maintenant ? Mais cet enfant mort pourrait identifier la coupable. Ce qui était certain, c’est que l’autre présumée coupable était bien non-coupable et pouvait être relâchée. Même s’il n’y avait eu que peu de doutes sur elle.
Lorsqu’il comprit qu’Abel fouillait les caisses, Hunter l’aida à les ouvrir mais rien ne sembla ressortir de ces dernières. Le rythme cardiaque du jeune homme s’était accéléré et il ressentait une grande peine ainsi que de la haine à l’idée que l’esprit d’un pauvre enfant fusse coincer ici à cause d’une « putain » de sorcière qui avait besoin de sang innocent pour terminer un rituel. Pauvre enfant. Il aurait aimé l’aider mais il ne pouvait même pas le voir. Une fois Abel descendu, il murmura.
« On va t’aider petit. On te le promet. On va retrouver la personne qui a été méchant envers toi et on va le punir. »
Abel ayant prévu de vérifier quelque chose dans le jardin, Hunter pensa qu’il était temps de passer le coup de fil commandé par son collègue. Cependant, avec cet esprit qui trainait là, l’ex-militaire ne se sentait pas à l’aise et décida de descendre lui-aussi. Il referma, avec soin, l’escalier menant au grenier derrière lui avant de repasser au rez-de-chaussée où il avait entendu des voix.
Ce n’est pas sans surprise qu’il se retrouva face à la voisine et son collègue dont il étudia les traits. Ce dernier semblait franchement dérouté et complètement concentré. Comme par réflexe, la main d’Hunter se dirigea nonchalamment vers son arme. Et lorsqu’elle leur demanda si tout se passait bien, il sourit et s’avança vers elle, ouvert.
« Merci pour vous soucier de nous Madame. On ne peut malheureusement pas dire que tout se passe bien étant donné que nous ne trouvons pas grand-chose qui puisse nous aider. Mais peut être que vous le pourriez. Quelques questions me sont venues à l’esprit, peut-être pourrions-nous en parler ? Pouvons-nous nous asseoir quelques minutes ? »
D’une main tendue, il invitait la voisine à entrer dans le salon afin de discuter. Hunter ne savait pas du tout ce qu’il allait lui demander mais il souhaitait gagner du temps afin qu’Abel puisse s’aventurer dans le jardin. Lorsque la vielle dame passa devant lui, il regarda le sorcier lui faisant un signe de tête de s’en aller. Il gérait. Du moins… C’est ce qu’il pensait.
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Abel Karamé
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De plus, il est capable d’absorber l’énergie spirituelle d’un tiers (vivant ou non) afin de bénéficier de certains atouts : renforcement généralisé (n’excédant pas 10mn après le siphon d’âme), rétablissement de son essence vitale et gain de souvenirs. Abel peut également affaiblir un vivant sans le toucher, mais pour une conversion directe de l’énergie engrangée, un contact physique sera obligatoire. À savoir que cette activité n’est pas sans risques, des effets néfastes plus ou moins lourds sont notables en fonction de la quantité et de la force de l’âme en voie d’assimilation.

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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel]   [FLASHBACK] You can't trust no one [PV. Abel] Icon_minitime17.01.17 17:55



❝you can't trust no one❞
hunter - abel
Tourner le dos à Michael ne fut pas chose facile.
Abel avait une bonne volonté manifeste, ainsi qu'un lien particulier - au terme de nombreuses années - qu'il avait tissé avec les errants de l'Invisible. Mais il avait dû se faire à l'idée qu'il ne pouvait pas tous les aider, ni tous les apaiser. Pour éviter de succomber à cette tentation, il coupait court et tentait de se focaliser sur autre chose, quelque chose sur lequel il pourrait éventuellement avoir une emprise. Il fut le premier à descendre, il n'entendit pas son collègue s'adresser à l'enfant. À croire qu'il avait lui aussi une once de bonté, bonté dont jouissais également le sorcier mais qu'il s'était naturellement refusé à admettre. Il avait bien saisi que les sorciers étaient, pour Hunter, une "race" à part. De la vermine qui n'attendait qu'une seule chose, prendre le contrôle de la Terre pour y proférer leur onzième commandement. Des fois, à vouloir essayer de penser comme lui, il avait l'impression de finir comme un vilain d'un comics des années 80. Franchement… est-ce que les sorciers avaient que ça à foutre que de vouloir poignarder le premier humain qu'ils croisent ?

Il ravale les émotions qui lui collent encore à la peau et l'empêchent d'être encore tout à fait serein. Une fois en bas, lorsque la vieille femme passe le pas de la porte, Abel lui lance un regard noir. Elle avait déjà senti qu'il n'était pas très avenant en arrivant, ce qui était aussi là pour la conforter dans le fait qu'il n'était pas différent de tout à l'heure. Un poil plus amer certainement, bien qu'il n'ait encore rien dit; pas même lorsqu'elle demanda des nouvelles. Peut-être soupçonnait-elle sa nature de sorcier, son rôle qui confirmerait sa présence en ces lieux ? Rien qu'à cette idée, elle semblait un peu moins rassurée. Le chat devenu farouche avait fait un petit tour de salon, rôdant à son rythme. L'oriental a détaché ses yeux de l'animal, ne voulant - et volontairement - pas en faire une priorité. Hunter les rejoins et le regard qu'il lui lance est accompagné d'un soupir. Lorsqu'il prend les devants avec cette brave septuagénaire amoureuse des chats, il le remercie intérieurement. La diversion est appréciée, tout comme le contenu de ses propos, volontairement nébuleux.

Avant qu'il ne disparaisse vers le coin cuisine pour sortir dans le jardin, Abel a lancé un regard à Hunter, et pas des moindres. Un regard qui parlait de lui-même, et qui joignit la silhouette de l'ancienne qui était occupée à s'assoir, ne remarquant pas ce jeu de regards succinct. Il tourna le dos et partit vers le fond du jardin. Il suit les deux esprits qu'il avait vu un peu plus tôt - il ignorait pourquoi ils étaient là-bas. De toute évidence, ce n'était pas pour planter des tomates.

« Qu'est-ce qu'il fait ? », demande alors la vieille femme à Hunter, qui se trouve alors face à lui. Elle accepta les questions qu'on allait lui soumettre, se permettant tout de même d'ajouter : « Vos collègues m'ont déjà interrogé, vous savez ! » Mais elle était prête à accueillir celles que lui avait réservées ce charmant officier du MCPD. Elle ne se gêna pas pour le décortiquer du regard, d'ailleurs.

Abel quant à lui est déjà au fond du jardin, il a sondé de nouvelles énergies; or leur signature était déjà connue. Pour l'avoir ressenti un peu plus tôt, voire, les porter encore. Le gamin. La magie noire. Alors que les deux esprits, calmes, le regardent en répétant des phrases quasi-similaires, ses yeux clairs galopèrent sur l'herbe, finirent sur la clôture qui séparait les deux propriétés. Il observa, remarqua un petit passage sous le grillage. Un passage où un animal pourrait se faufiler facilement. « Enfant…enfant…chat…mort…nous…sommes…pas…assez…forts…magie… » Les énergies sont denses de l'autre côté de la clôture, à savoir chez la voisine, la septuagénaire si charmante qu'elle n'avait pas vraiment inspiré confiance au libanais.

Le corps de l'enfant est là, sous cette couche de terre et d'herbe… mais cette histoire de chat… ?
Vu de l'extérieur, ce ne sont que de mauvaises herbes. Or, les énergies parlent aussi et la traduction est claire aux yeux du médium : la magie corrompue est allé jusqu'à attaquer la vie qui recouvrait ses organes mêmes.

Un soupir long et difficile s'échappe de ses lèvres froides. Il jette un bref coup d'œil par-dessus son épaule, vers la maison. Faisant à nouveau dos à la bâtisse, Abel sort discrètement son téléphone et compose un SMS à destination du cellulaire de Jenkins. Rapide, sans décorer plus qu'il ne devrait.

« Cadavre, jardin voisin. Attention à toi, surtout ne fait rien. »

Parce qu'ils n'ont pas encore trouvé la suspecte. Qu'ils ne sont que deux, et que ça ne servirait à rien de se faire cramer maintenant; alors qu'elle(s) pourrai(en)t leur échapper. Il y a de fortes chances pour que la septuagénaire soit elle aussi une sorcière… en plus d'être complice dans cette affaire, pour avoir couvert une criminelle.
Juste après, il envoie un message à Parker. Il lui demande de venir sur place, avec une équipe. Il s'attarde sur les chats : il pose une question par rapport au sexe de ces derniers. Puis glisse à nouveau son téléphone dans sa poche… avant de faire demi-tour, remontant vers la maison.

Lorsque Hunter reçoit le SMS, la vieille femme plisse un peu les yeux. Elle a un des deux chats sur ses genoux et le caresse machinalement, mais c'est bien lui qu'elle regarde, l'air de plus en plus troublée. Le fait même que son collègue mal léché se soit éclipsé dans le jardin ne lui plaît guère. Ceci dit, quelques secondes plus tard, elle le voit revenir et c'est presque un soulagement…

Il referme la porte qui donnait sur le jardin, s'essuya les pompes sur le paillasson prévu à cet effet et revint dans la pièce principale, là où se trouvait son binôme ainsi que la voisine. Restant un peu silencieux, il ne laisse rien paraître, se contentant de dire. « Allez-y, continuez. » Alors qu'il revenait vers eux. L'oriental resta debout, jusqu'à ce que son téléphone ne se mette à vibrer. Nouveau message. Il l'ouvrit alors que Hunter était à nouveau prit dans la discussion avec la vieille femme. C'était Parker. Ils allaient arriver le plus vite possible. Ce qui retint son attention fut l'information suivante. « Deux mâles. Sleave et Baker. Un noir, un roux à tâche blanches. La voisine, Mme Stanford, n'a pas d'animaux de compagnie. » Y avait pas de roux à tâche blanches, y en avait qu'un gris, il était sur les genoux de la vieille et restait à savoir si c'était une femelle… et si ça l'était… la criminelle était certainement là.

« Vous ne connaissez pas Mme Brown, n'est-ce pas ? Megan Brown. », lança Abel en coupant malencontreusement la parole à l'un des deux interlocuteurs. « Non, on m'a déjà posé cette question ! Je l'ai simplement croisée une ou deux fois, elle côtoyait Abby. » Abby est la suspecte, Abby est la sorcière qui a disparu de la circulation, Abby est la personne qu'elle a couverte. Un peu après, Abel ajoute, ses prunelles cherchant les billes jaunes du chat qu'elle tenait. « Comment il s'appelle ? » Un léger silence, son visage est éclairé par un sourire vif mais faux, bien qu'il était très bien imité. « Oh, c'est… Baker. Il est très câlin et… » « Je pensais que Baker était roux tacheté ? » La tension est palpable. On frappe à la porte. Elle est déverrouillée. La septuagénaire prend mouche, elle commence à psalmodier dans sa barbe à une vitesse affolante, le fixant d'un œil mauvais. « Hunter ! », il fallait arrêter l'incantation. Au même moment, le chat s'échappe de ses genoux pour essayer de s'enfuir. « Chopez-le ! » La porte s'ouvre, ils sont trois à débouler et referment aussitôt la voie derrière eux. Parmi le trio, Parker. Hernandez ainsi que l'autre moitié de l'équipe a commencé à investir les locaux voisins. « Va t-en, Abby ! Sauve-toi ! », brailla la vieille sorcière à l'attention du chat. Ce dernier grimpa à l'étage à vive allure. Tant qu'elle ne se re-transformait pas pour sauter par la fenêtre…

HRP:

©️ Pando
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Hunter Jenkins
Hunter Jenkins

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You can't trust no one

PV. Abel









« Qu'est-ce qu'il fait ? »
La suspicion dans la voix de la vielle dame alerta l’officier MCPD qui ne dit rien et garda son éternel sourire charmeur. Elle le suivit dans le salon et le jeune homme était conscient qu’elle avait intercepté l’échange de regard entre les deux jeunes hommes. Tout d’abord le jeune homme eut une forte envie de rigoler et de dire que Abel allait se soulager mais cela aurait été peu professionnel et aurait également attiré entre plus d’interrogations dans l’esprit de la présumée complice. Alors il répondit calmement.
« Oh vous savez, c’est la procédure. Il faut qu’on examine la maison de l’extérieur également. »
Assez imaginatif et ayant assisté à de nombreux interrogatoires, certains ayant été plutôt illégaux mais c’était les durs temps de la guerre comme on le disait, Hunter n’eut pas de mal à divertir la vieille femme avec ses questions et à garder sa concentration sur lui. Il n’écoutait que brièvement les réponses et avait sorti un calepin pour faire semblant de prendre des notes. Elle l’avait elle-même stipulé : elle avait déjà répondu à leurs collègues. Le temps qu’elle réponde, Hunter inventait une nouvelle question.
Plongé dans son travail, il sursauta un peu en entendant son téléphone sonner. Il venait de recevoir un message. Il plissa les yeux. Ce numéro n’était donné que pour les membres du MCPD : il s’agissait donc d’un message d’un de ces collègues sans en douter.
« Veuillez m’excuser. »
Un sourire charmant prit ses lèvres alors qu’il sortit son téléphone de sa poche pour en lire le contenu. Le message venait d’Abel et il concernait un corps retrouvé dans le jardin de la voisine. Son sourire se figea et sa respiration devint plus intense. La présumée complice était-elle coupable ? Il rangea l’appareil électronique dans sa poche et revint à la dame qui caressait le chat qui s’était posé sur ses genoux.
« Donc vous nous disiez … »
Les pas raisonnèrent dans la salle et il se retourna pour voir son collègue dans l’encadrement de la porte. Soudain, il respira plus aisément et un sourire éclaira à nouveau son visage carré. Il n’aimait pas Abel, c’était certain mais il se sentait plus en confiance avec le sorcier à ses côtés plutôt que seul face à une sorcière qu’il ne pourrait maîtriser si elle s’y mettait.
Il reprit la discussion avec la voisine, continuant son petit stratagème sous le regard attentif d’Abel qui, finalement l’interrompit.
« Vous ne connaissez pas Mme Brown, n'est-ce pas ? Megan Brown.
Non, on m'a déjà posé cette question ! Je l'ai simplement croisée une ou deux fois, elle côtoyait Abby. »

Hunter sentit la tension dans la voix de la vieille et envoya un message mental à son collègue pour l’inciter à se taire. Bien entendu, Abel n’entendit pas ce message. Il ne manquait plus que la dame prenne peur et s’en aille, leur filant entre les mains. Non Hunter ne pourrait s’y résoudre.
« Comment il s'appelle ? »
L’ex-militaire sut immédiatement que la question n’était posée au hasard. Malgré le sourire de son collègue, il sut que quelque chose clochait avec ce chat gris qu’il avait caressé quelques temps auparavant. Ses yeux glissèrent sur les prunelles jaunes de l’animal. Se pouvait-il que ce soit vraiment la sorcière disparue ?! Les connaissances d’Hunter en terme de magie étaient limitées mais si les sorciers pouvaient se transformer en animaux alors… En tout cas c’était ce que laissait suggérer Abel lorsqu’il expliqua que Baker n’était pas gris mais Roux tacheté.
Ensuite, tout s’accéléra. La porte d’entrée fut frappée, la vieille se ferma, son sourire n’était plus et elle commença à réciter des incantations.
« Hunter ! »
Le jeune homme se leva d’un bond, réveillé par la voix de son collègue et se jeta sur la sorcière qu’il attrapa pour lier les mains. Le chat gris avait bondit et passa à travers la porte ouverte par les collègues du MCPD. La vieille cria au chat, enfin à la coupable, de s’en aller. Hernandez envoya une paire de menotte à l’ex-militaire qui les passa aux poignets de la sorcière avant de la laisser à collègue et de suivre le chaton à l’étage.
Dire qu’il l’avait caressé !

Finalement, le chat entra dans une chambre, Hunter toujours à sa suite. La chambre semblait être celle d’une femme. Un rapide coup d’œil permit à l’officier de s’assurer que toutes les issues de secours, c’est-à-dire les fenêtres, étaient fermées. Il referma la porte derrière lui mais n’était pas très confiant à vrai dire. Comment devait-on passer des menottes à un chat ?! A quel point cette sorcière était-elle dangereuse ?


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Abel Karamé
Abel Karamé

ALIAS : “Black Dog” sur la scène musicale. Pour le reste, vous vous débrouillez, mais il n'est plus vraiment friand de surnoms.
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POUVOIRS : Il a un pouvoir de médiumnité qui lui permet de sonder les énergies spirituelles environnantes, voir et communiquer avec les esprits. Il est frappé par des visions aléatoires qui retracent de près ou de loin l'origine de certaines énergies. À trop forcer sur son pouvoir (notamment en ce qui concerne la communication "ouverte" avec les esprits), Abel a perdu progressivement de son acuité visuelle et ça ne va pas en s'arrangeant.

De plus, il est capable d’absorber l’énergie spirituelle d’un tiers (vivant ou non) afin de bénéficier de certains atouts : renforcement généralisé (n’excédant pas 10mn après le siphon d’âme), rétablissement de son essence vitale et gain de souvenirs. Abel peut également affaiblir un vivant sans le toucher, mais pour une conversion directe de l’énergie engrangée, un contact physique sera obligatoire. À savoir que cette activité n’est pas sans risques, des effets néfastes plus ou moins lourds sont notables en fonction de la quantité et de la force de l’âme en voie d’assimilation.

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hunter - abel
Il avait mit fin au petit manège instauré par Jenkins pour gagner non seulement du temps, mais la garder aussi auprès d’eux. L’homme avait bien senti le regard lourd en sous-entendus de son collègue, mais il avait continué sur sa lancée, lançant les questions comme des flèches. Le camp adverse n’avait visiblement pas été préparé, puisque le grincheux avait finalement changé de visage, prenant en traître la vieille sorcière.
De fait, elle se mit sur la défensive en incantant un sort. Abel n’avait pas cherché à comprendre et avait vivement interpellé son binôme du jour, l’incitant à prendre les dispositions nécessaires pour stopper cette dernière. La seule chose qu’il avait entendue, c’était du latin, et il n’avait pas les mêmes ressources pour savoir de quoi il en tenait. Son vocabulaire était assez limité en la matière, ses origines l’ayant investi sur un apprentissage de la magie orientale - cela dit, tout bon sorcier savait qu’un équivalent existait chez une autre civilisation. Les savoirs n’étaient pas différents en soi… la culture servait simplement de nuance.

L’homme attrape les menottes lancées par Parker. L’autre équipe, dont la tête était l’agent Hernandez, avait investi la maison voisine et s’étaient déjà affairés à boucler les lieux. Ils ignoraient encore où se trouvait précisément le corps, aussi commençaient-ils à chercher, déjà visuellement, au fond du jardin.
Ce n’est pas la même ambiance ici, où tout semble se jouer. Abel a vu filer le chat à l’étage. Hunter l’a prit en course mais l’opération risquerait d’être compliquée. Ceci dit… il y avait une chance. Et l’intuition du médium ne lui soufflait pas vraiment quelque chose de forcément très agréable. Parker a la vieille femme avec lui. Un officier avait rejoint Hunter à l’étage. « Karamé, faudrait que t’ailles jeter un coup d’œil. » Ça reste un putain de chat. Mais un chat ne pourrait pas ouvrir les fenêtres, à moins de reprendre une forme humaine. À l’entente du nom, la commère prend la parole, sournoise. « Ah ! Karamé ! On a bien entendu parler de vous ! », siffla t-elle. Il soupire après lui avoir lancé un regard bref mais acéré. Pas le temps de s’appesantir sur des provocations de cet acabit. Il file vers l’extérieur, il n’y a aucun bruit à l’étage lorsqu’il traverse la maison pour sortir.

Au même moment, l’officier frappe sur la porte de la chambre où s’est enfermé Hunter. « Jenkins ? Tout va bien là dedans ? », demanda t-il à tout hasard. La sorcière au pouvoir inné d’animorphie profita de sa petite baisse de concentration pour se retransformer, sautant sur l’officier, ses ongles étant encore sous forme de griffes. En tenue d’Eve, elle s’abat de toute sa masse sur lui, bien qu’elle ne soit pas si lourde ou forte qu’espéré. Ceci dit, elle avait eu le bénéfice de la surprise et des armes naturelles au bout des doigts, si ce n’est aussi un quelconque élan. L’officier derrière la porte réagit au quart de tour, ouvre la porte et aide Jenkins afin d’immobiliser la sorcière hystérique. Sa peau était anormalement pâle, marquée par quelques stigmates violacées qui couraient ses membres. La magie noire qu’elle avait utilisée l’avait visiblement atteinte, jusqu’à son psyché. Le sort avait réussi, à son sens c’était tout ce qui comptait, Megan avait été touchée et rien ne pourrait la guérir de manière optimale.

Il avait finit de débriefer rapidement, allant à l’essentiel. La sépulture de fortune avait visiblement été protégée par quelque chose. Le spécialiste de l’occulte qui était sur les lieux était déjà en train de s’affairer à dissiper le tout. Le cri hystérique de la sorcière à l’étage retentit, alors qu’il était encore sur le pas de la porte avec Hernandez, devant la maison. « Putain, c’est quoi ce bordel ? », avait dit l’hispano alors que le regard clair du médium l’avait saisi. Moins de deux minutes plus tard, Jenkins et l’autre agent redescendent avec la femme menottée. Elle n’était pas calme pour un sou, remuant sans cesse. Ils prirent soin de ne pas croiser la septuagénaire ainsi que la dénommée Abby.

***

« On ne peut pas faire venir la mère ? » Parker ne semble pas être du même avis, Megan Brown n’était pas réellement dans un état qui lui permettait d’être déplacée d’un point A à un point B facilement. Pas pour l’instant. Abel insiste. « C’est l’affaire de dix minutes. Pas plus… » L’agent lui pose une main sur l’épaule, l’air désolé. Il campe sur ses positions, Abel soupire. « Je ne sais pas ce que tu as envie de faire Karamé, mais c’est pas possible. Par contre, je vous encouragerai à aller lui annoncer qu’on a retrouvé son fils. » L’homme s’adressa à lui ainsi que Jenkins, qui venait tout juste de s’inscrire dans leur cercle. Il le dit d’une certaine façon… un détachement qu’Abel n’avait pas vis à vis de l’esprit de Michael. En réalité, la mère n’était pas vraiment le point qui le chagrinait le plus. Il était plus affecté par la douleur de l’esprit - qu’il avait ressentie - que de celle du vivant. Sa souffrance à lui serait éternelle, sans repos. Le médium s’était promit de ramener Megan dans ce grenier et de servir d’intermédiaire… pour que Michael puisse enfin trouver un semblant de paix.
Le ton de Parker est professionnel, bien sûr. Si on s’attachait à toutes les victimes, travailler au sein du MCPD serait très vite un enfer. Abel faisait malheureusement partie de ces individus qui n’oubliaient pas, qui s’attachaient…bien qu’il le cachât afin de ne pas être mit en difficulté vis à vis de la hiérarchie. Que sa place ici ne soit pas remise en question. Jamais.

Parker retourna avec une fraction de l’équipe au QG avec les deux femmes dans le fourgon. Le reste travaillait d’arrache-pied pour ratisser correctement les lieux. Abel n’avait plus rien à faire ici, il avait déjà transmit tout ce qu’il fallait. Tiens, ils avaient trouvé le cadavre du chat roux dans la même fosse que l’enfant… d’autres babioles s’étaient jointes à la fête, des instruments qui avaient été utilisé pour le rituel.

Jetant un coup d’œil à son binôme, il ne dit pas grand-chose. Il n’a plus les énergies collées à la peau, mais il se souvient. À chaque fois, l’oriental est touché un peu plus. Les lèvres scellées, il croisa ses bras, ne songeant même pas un seul instant à demander des nouvelles de son collègue. Ce dernier n’aurait jamais prit la peine d’en faire autant… de toute façon, son esprit s’était égaré. Contrarié de ne pas pouvoir apaiser Michael, oui, il l’était. Et ce malgré son calme apparent.

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PV. Abel









« Jenkins ? Tout va bien là dedans ? »
Le jeune homme se retourna vers la porte afin de savoir d’où venait le bruit. Lorsqu’il entendit quelques mouvements devant lui, il se rendit compte que le chat s’était retransformé en une femme à poils. Ses yeux s’écarquillèrent et il n’eut le temps de dire ouf que la jeune femme fonça sur lui, le renversant au passage. Elle n’était pas très lourde mais elle avait pris l’avantage de la surprise sur le jeune blond et avait attaqué sa peau avec ses griffes félines. Rien de très grave, des égratignures pour la plus part. De pauvres égratignures comparé à ce qu’il vivrait plus tard !
Un officer qu'il ne connaissait que de vue était alors entré dans la chambre et avait attrapé les mains de la sorcière pour les lier dans le dos. Hunter n’avait pu s’empêcher de rire doucement.
« C’est la première fois qu’une femme se met à nue pour m’attaquer et non pour autre chose. »
Cette petite blague détendit l’atmosphère était lourde depuis le début de cette affaire. Tout le MCPD avait été en alerte avec ces ennuis et lorsque Karamé avait appelé leur supérieur, une bonne partie de l'organisation avait été sur le pied de guerre et était venu incarcérer les sorcières.

Ils descendirent les escaliers après qu’Hunter ait pris un plaid pour au moins la couvrir. La sorcière était sans cesse en mouvement et être deux ne pouvait causer de mal. Cette dernière semblait, aux yeux d’Hunter, plus folle qu’autre chose. Folle ou non, elle était dangereuse et armée de dangereux pouvoirs. Ils la coffrèrent et dans une autre voiture monta la vieille dame.




Dans le salon, Abel paraissait en forte négociation avec Parker afin de pouvoir faire venir la mère de l’enfant. Le supérieur semblait contre et resta campé sur ses idées et positions et lorsqu’il leur expliqua qu’ils pouvaient aller eux-mêmes annoncer à la mère qu’ils avaient retrouvé son fils, Hunter se permit de rectifier.
« Enfin… le corps de son fils. »
Un regard un peu lourd de la part de son supérieur se posa sur Hunter qui ne dit rien et baissa les yeux. D’accord j’ai compris je me tais. Ne l’ayant pas vu, le jeune homme avait tout de même compris et ressentit la douleur que pouvait avoir cet enfant perdu et effrayé, seul sans sa mère. Aussi seul qu’il fût en se réveillant à l’hôpital il y a des années auparavant alors qu’on lui annonçait que toute sa famille était décédée.
Parker s’en alla et les deux hommes restèrent ainsi, impuissants, dans ce salon qui avait été la scène d’une machination. Leurs regards se croisèrent sans qu’ils ne disent rien de plus puis chacun se remit dans ses pensées. Ils allaient bientôt partir, leurs collègues étaient en train de boucler les lieux. L’affaire était terminée. Doucement, Hunter rompit le silence qui s’était installé entre les deux officiers.
« Cet enfant. Il n’y a vraiment rien qu’on ne puisse faire pour lui ? »
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Abel Karamé
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De plus, il est capable d’absorber l’énergie spirituelle d’un tiers (vivant ou non) afin de bénéficier de certains atouts : renforcement généralisé (n’excédant pas 10mn après le siphon d’âme), rétablissement de son essence vitale et gain de souvenirs. Abel peut également affaiblir un vivant sans le toucher, mais pour une conversion directe de l’énergie engrangée, un contact physique sera obligatoire. À savoir que cette activité n’est pas sans risques, des effets néfastes plus ou moins lourds sont notables en fonction de la quantité et de la force de l’âme en voie d’assimilation.

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❝you can't trust no one❞
hunter - abel

« Enfin… le corps de son fils. » Le regard de Parker, comme celui de Karamé derrière ses lunettes, vinrent s’accrocher au visage de Jenkins. Ce dernier ne manqua pas de baisser la tête après ça, bien qu’il soit évident de penser que ce soit celui de leur supérieur qui ait fait davantage son effet. Ceci dit, le médium l’avait un peu jugé à ce moment-là aussi, ç’aurait été un mensonge que d’avancer le contraire.
Oh, il a bien fait de préciser. Mais ça restait son fils, mort ou vif, en un seul morceau ou plusieurs.

L’agent Parker n’en rajoute pas une couche, non, son silence parle pour lui - pour eux - et il disparaît peu après, les laissant seuls. Les agents de terrain avaient, pour certains, beaucoup de progrès à faire en matière de délicatesse. De fait, Hunter n’avait pas vu le gamin mais une partie de l’équipe - celle qui avait assisté Hernandez -, oui. Peut-être aurait-il eu une réaction différente s’il avait eu sous le nez ce petit corps meurtri et soufflé de toute trace de vie ? Peu importe. Abel quant à lui savait parfaitement à quoi ressemblait le cadavre de Michael… et ce même sans avoir été présent autour de la fosse aux horreurs. L’esprit avait cette apparence. Son corps, lui, n’avait rien de bien différent… si ce n’est l’odeur et le stade de décomposition déjà bien entamé. Alors non, ça n’avait pas été très fin de sa part, surtout au vu de l’état de la mère. Mais concernant son binôme du jour, il n’était plus à ça près.

De fait, il n’aurait pas particulièrement apprécié être présent pendant que l’on déterrait son corps… pour la simple et bonne raison qu’il ne savait pas aider l’esprit à qui il avait appartenu. Du sang, il n’y en avait plus. C’était surtout ça qui avait le don de perturber notre libanais, encore jeune dans le « domaine ». Car oui, malgré son assurance et sa bonne volonté manifestes, Abel n’était encore qu’un ‘bleu’ au sein du MCPD. Et il le serait certainement encore pendant les mois à venir…

Finalement, son collègue décida de briser le silence qui s’était installé de lui-même. Abel avait toujours les bras croisés contre son torse et avait simplement levé les yeux dans sa direction, brièvement, à sa question. Tiens, il s’en remettait à lui maintenant ? Ce n’était pas la seconde fois en une journée ? Cela tenait du miracle… bien que ce miracle ne soit pas tant profitable pour l’oriental qui, dans l’état actuel des choses, ne s’avéra pas franchement avenant. Pourtant, il lui rétorqua. « J’aurais pu faire quelque chose, oui. » Sans rien ajouter de plus concernant les détails. Et ce malgré l’état psychique de la mère, déjà bien altéré par la magie noire qui l’avait bouffée petit à petit… il aurait pu amener la mère à l’enfant et apaiser l’esprit de ce qui était désormais un errant. Apaiser étant un bien grand mot… mais il était coincé dans une boucle dont il ne sortirait jamais si personne ne l’aidait. Si personne ne lui amenait sa mère, qu’il attendait depuis trop longtemps déjà. Seul dans ce grenier… jusqu’à devenir plus agressif, plus violent. Peut-être haïra t-il les vivants après ça. Abel ne le souhaitait pas - d’où sa volonté de briser ce cycle qui pourrait s’éterniser.

« Allons-y, » dit-il simplement alors qu’il avait emboîté le pas à Jenkins. Ils perdaient du temps à rester entre ces quatre murs, et il avait une furieuse envie de fumer. Chose qu’il fit une fois dehors, faisant volontairement patienter son collègue. Qu’est-ce que ça pouvait lui foutre après tout, trois minutes montre en main ? C’était pas lui qui avait bouffé des énergies à foison, laissé derrière lui un esprit en souffrance. Abel avait besoin de décompresser un coup… une mauvaise habitude, mais c’était déjà mieux que les doses de came qu’il avait pu s’enfiler par le passé. Ce qui ne l’empêchait pas de se rouler des pilons chez lui, ce qui était à moindre mal. Hé bien quoi ? Les plantes sur son balcon, elles n’étaient pas faites que pour ses potions ou la cuisine… pourquoi ça étonnerait qui que ce soit à ce stade ?

Une fois terminé, il grimpa côté passager et laissa l’ex-militaire conduire, comme plus tôt dans la journée. Ses lèvres s’étaient scellées et il ne chercha pas à lancer ne serait-ce qu’une seule conversation. Le médium était prit dans ses pensées, le coude contre la portière et le nez rivé vers sa vitre. Le regard passait au-delà, bien sûr.

Alors ils finirent leur après-midi dans cette chambre d’hôpital, là où résidait temporairement Megan Brown. Qui des deux devait annoncer la nouvelle ? Étrangement, Abel laissa Jenkins commencer. Puis il agrémenta lorsqu’il sentit que l’esprit de la mère commença à se fendre, le moment même où il intégra la mort de son fils. Une infirmière dû être appelée. En fin de compte, leur entretien ne dura que très peu de temps, moins de dix minutes; et ils étaient déjà repartis. Ce qui eut le don d’alourdir le poids que portait déjà le trentenaire. Contrarié. Impatient. Lorsqu’ils revinrent au QG, il se permit simplement de lui laisser ces mots, juste avant de sortir du véhicule. « Je ne sais pas ce qu’on t’a raconté, Jenkins. Mais tu ferais mieux de te méfier des on-dit. », sans même le regarder. À vrai dire, il ne s’attendait même pas à un retour de sa part. Pour le reste, il ne pouvait rien pour lui.
L’instant d’après, il était déjà dehors. Prêt à finir sa journée dans ce foutu bureau. Et il avait sacrément soif.


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Hunter Jenkins
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You can't trust no one

PV. Abel










Abel avait alors lancé sur Hunter un regard un peu dédaigneux et Hunter s’en était rapidement voulu d’avoir demandé l’avis à son coéquipier. Il aurait mieux fait de garder pour lui ses interrogations et son envie de bien faire. Car oui, sur le coup il s’agissait de faire confiance à un sorcier mais c’était pour le bien être d’un humain qui avait subi des horreurs par la faute d’une sorcière bien évidemment. Encore une fois. Ces monstres ne pouvaient-ils pas laissé la paix aux êtres humains ? Hunter comprenait de mieux en mieux pourquoi de nombreuses chasses à la sorcière avaient été organisées sur les différents continents. Il regrettait cette époque. Heureusement qu’il y avait désormais l’organisation des Watchmen. L’ex-militaire voyait cette dernière prendre de l’ampleur au fur et à mesure qu’avançait les mois et il en était heureux.
« J’aurais pu faire quelque chose, oui. »
Hunter arqua un sourcil d’interrogation mais il lui sembla que son collègue ne souhaitait pas expliquer plus qu’outre mesure ce qu’il aurait pu faire. Le jeune homme s’apprêtait à s’indigner, à le convaincre de faire quelque chose pour ces deux âmes qui avaient été brutalement séparées mais il ne dit rien. Il repensa à Parker et son regard. Il était impuissant. Impuissant comme à chaque fois dans ce monde de magie qu’il ne contrôlait pas. Il soupira.
« Allons-y.
-Ouais. »

La voix du blond avait été sèche alors qu’il avait maugréé. Il n’était pas d’accord avec les façons de faire d’Abel. Pour l’homme de justice, il aurait fallu trouver un moyen, tenir tête au supérieur et sauver l’enfant… Enfin ce qu’il en restait, c’est-à-dire son esprit. Parce que même s’il ne l’avait pas vu, il avait vu le regard d’Abel complètement décomposé et triste. Hunter s’en voulait. Il s’en voulait de n’être qu’un humain.
Si l’armée n’avait pas réussi à apprendre l’obéissance à Hunter, personne n’y arriverait jamais. Le blond avait déjà eu quelques problèmes avec des supérieurs qu’il avait défiés, ne supportant pas d’aller faire une mission sans en comprendre le pourquoi du comment. Il avait été souvent puni mais sa soif de justice ne s’était jamais tue.

Il entra dans la voiture, pensif pour cet enfant massacré, cet innocent et prit place au niveau du conducteur. Ses mains touchèrent le cuir du volant tant dis que son coéquipier de la journée terminait sa clope. Il inspira, essayant, en vain de se focaliser sur la route qu’il devrait prendre dans peu de temps. Son passager s’installa finalement, les yeux rivés sur la fenêtre. Un silence morbide avait pris place dans l’habitacle mais Hunter ne souhaitait nullement le rompre.
Le jeune homme appuya sur l’embrayage et passa la première puis rapidement la seconde, sortant de l’allée à vive allure. Conduire lui permit de vider son esprit et il se concentra sur la route, cependant il savait qu’il roulait bien trop vite pour son état mental. Il n’était pas à cent pour cent obnubilé par sa voiture et son esprit revenait bien que trop souvent à la scène qu’il avait vu lors de l’échange entre Abel et le petit garçon.

Ils arrivèrent finalement à l’hôpital et entrèrent, les visages pâles et fermés, dans la chambre de Megan Brown. Abel s’effaça délicatement et Hunter commença à expliquer à la jeune femme l’avancée de l’enquête. Finalement, le sorcier revint dans la conversation et lorsqu’ils lui parlèrent de la mort de son fils, les machines s’emballèrent et une infirmière fut appelée, les chassant de la salle. Les yeux de la blessée étaient emplis de larmes et ceux d’Hunter répondirent en écho.
Ni l’un ni l’autre n’ajouta de mot et ils étaient déjà repartis en voiture vers le bâtiment du MCPD. Alors qu’il sortait de la voiture, Abel lança.
« Je ne sais pas ce qu’on t’a raconté, Jenkins. Mais tu ferais mieux de te méfier des on-dit. »
Hunter leva ses prunelles du tableau de bord et regarda son équipier qui claqua immédiatement la portière. Il resta quelques minutes ainsi, devant son volant, incapable de faire un pas, complètement déboussolé par la journée qu’il venait de vivre. Il inspira et rentra dans le building.
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